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La mortalité des reproducteurs : les 7 facteurs qui y contribuent et les moyens de la réduire

Rédigé par Vencomatic Group | 16 sept. 2022 11:00:00

"J’ai un jour visité un bâtiment où la mortalité des reproducteurs était de 5 %. On constate souvent qu’en période de forte demande sur le marché des œufs de couvoir, les œufs fournis sont trop légers. Cela est directement lié au poids plus léger des reproducteurs et à leur risque plus élevé de mortalité.'
Wim Peters est un spécialiste avicole qui possède plus de 30 ans d’expérience chez Vencomatic Group. Il conseille régulièrement les éleveurs de reproducteurs du monde entier sur la manière de prévenir la mortalité des reproducteurs.

  1. Conception du bâtiment
    L’épanouissement des reproducteurs est synonyme de prospérité pour l’éleveur. Dès la phase de conception d’un poulailler, la quantité et la position des mangeoires et des abreuvoirs doivent être étudiées avec sérieux, car elles sont essentielles au succès des reproducteurs et à la réduction des taux de mortalité. Il ne faut pas non plus négliger la nécessité d’un bon système d’éclairage, qui permet aux reproducteurs de trouver les endroits où l’eau et la nourriture sont disponibles, sans quoi la mortalité est inévitable. 

    2. Alimentation et eau
    Les aliments et certainement l’eau doivent être disponibles en quantité suffisante et contenir les bons nutriments : des protéines, des vitamines et des minéraux comme le calcium et le phosphore. Ces minéraux sont essentiels au bon développement des os à la bonne vitesse et avec la bonne densité/solidité. Une alimentation de bonne qualité favorisera le développement d’une viande de bonne qualité. 

    3. Poids des œufs d’incubation
    Par exemple, nous savons que des œufs d’incubation trop légers peuvent affecter directement le taux de mortalité des reproducteurs. « Le poids minimal est de 50 grammes. Les œufs d’incubation de poids inférieur au poids minimum donnent généralement des poussins plus petits. Ceux-ci ont généralement un taux de mortalité plus élevé. Vous pouvez facilement calculer le poids estimé d’un poulet de chair en fonction du poids de l’œuf.Ainsi, si vous avez un œuf de 60 grammes x 2 = 120 grammes/3 = 40 grammes + 1 = le poids estimé. Dans ce cas le poussin pèsera 41 grammes. Vous imaginez bien que si vous avez un œuf de <50 grammes, le taux de mortalité va augmenter. Le fait d’avoir des œufs et donc des reproducteurs d’un poids plus ou moins équivalent permet également de contrôler le taux de croissance des reproducteurs individuels. Si le poids des reproducteurs est très variable, les plus petits poussins ne survivront probablement pas, tandis que les plus gros risquent de grandir trop vite. Plus le poids des œufs est constant, plus le poids des poussins est constant et plus vous pouvez les élever de manière constante.

    4. Vitesse de croissance
    Une autre cause principale de mortalité des reproducteurs est une croissance si rapide que le cœur est incapable de suivre le rythme. Par conséquent, un équilibre contrôlé est important. L’attention que vous porterez aux programmes d’alimentation et d’éclairage vous permettra de surveiller et de gérer la vitesse de croissance, voire de la ralentir. Dans certains pays, il existe même une législation stipulant qu’un poulet de chair n’est autorisé à grandir que de 50 grammes par jour au maximum. 

    5. Climat
    La température du bâtiment est un enjeu critique. Les poussins d’un jour, commencent à 35 °C (95 °F) car ils sont encore assez nus et ont besoin de chaleur externe pour rester au chaud. Lorsque le poussin grandit et qu’il acquiert son pelage de plumes, il devient mieux à même de réguler sa température corporelle. La température du bâtiment peut descendre jusqu’à environ 20 °C (68 °F). Dans notre système Patio, les poussins génèrent tant de chaleur qu’après une semaine, il n’est déjà plus nécessaire d’ajouter de la chaleur provenant de sources externes. D’ailleurs, vous devrez trouver des moyens d’éliminer cette chaleur métabolique des poussins. 

    6. Humidité
    L’air frais et l’élimination de l’humidité dans l’air sont essentiels pour créer un climat optimal dans le poulailler abritant des reproducteurs. Les animaux et les personnes expirent de la vapeur d’eau (H2O), qu’il faut donc limiter au maximum. C’est même l’une des raisons pour lesquelles les éleveurs ont des « enclos humides » en automne, car la litière devient trop humide. On constate souvent que la ventilation est réduite lorsque les températures extérieures baissent. Cependant, la réduction de la ventilation réduit la quantité de vapeur d’eau qui est extraite du bâtiment, et la litière devient plus humide par voie de conséquence. Les animaux marchent ainsi sur un substrat humide, ce qui est désagréable pour eux et peut même entraîner des maladies voire, dans le pire des cas, la mort. Il existe des moyens de contrôler le climat extérieur et intérieur et d’éviter que les bâtiments deviennent humides en installant une ventilation par échangeur de chaleur. Notre ECO Unit est un échangeur de chaleur qui réduit considérablement l’humidité dans le bâtiment, garantissant ainsi une litière plus sèche. Un avantage supplémentaire de l’ECO Unit est que vous avez besoin d’une moindre quantité de combustibles fossiles, ce qui allège considérablement vos factures de gaz!

    7. Gestion des maladies et de l’hygiène
    Les maladies sont évidemment une cause principale de décès. Il convient de vacciner les reproducteurs à intervalles réguliers et en fonction des politiques locales. La gestion des précautions d’hygiène est également importante, car elle permet de se prémunir des maladies. Mettre en place de solides protocoles d’hygiène, c’est limiter le risque de maladies. Il s’agit par exemple de ne pas autoriser la présence de visiteurs inutiles, d’animaux domestiques dans le bâtiment, de procéder régulièrement au contrôle des nuisibles, de veiller à ce que les membres du personnel utilisent des vêtements de travail propres, et même qu’ils prennent une douche avant d’entrer dans le bâtiment. 

    Efficacité des démarches de réduction du taux de mortalité
    « Si vous constatez un taux de mortalité inférieur à 1 % après la première semaine, vous vous en sortez bien. Si la mortalité augmente par la suite et que vous avez pris en compte tous les facteurs ci-dessus, vous devriez en parler à l’écloserie. Le taux de mortalité peut ne pas être imputable à des conditions que vous auriez pu contrôler, mais à la qualité des œufs d’incubation que vous avez reçus. Quelqu’un a un jour comparé le poulet de chair à un funambule : si tout est parfait, il traverse la corde d’une traite et arrive de l’autre côté avec le sourire. Mais si quoi que ce soit tourne mal… »

    Vous souhaitez en savoir plus sur la gestion efficace des reproducteurs repro ou discuter d’une difficulté spécifique que vous rencontrez, nous sommes là pour vous aider. Contactez l’un de nos spécialistes avicoles pour obtenir de l’aide.